Conclusion | Table des matières |
Liste des illustrations
Remarques :
A défaut de titre, le lettrage en majuscules est indiqué entre
guillemets, lorsque celui-ci est lisible.
Sauf indication contraire, toutes les photographies des tags et graffs chaux-de-fonniers
ont été prises entre octobre 2002 et février 2003. Lorsqu’aucune
précision n’est donnée, les rues indiquées se trouvent
à la Chaux-de-Fonds. Les œuvres présentées n’étant
pas toujours faciles d’accès, les mesures sont approximatives.
Illustration 01 : Inconnu, “STOKE“, 1993, dessin sur papier. Source
: CDF force : magazine hip hop, réalisé par un groupe de jeunes
de La Chaux-de-Fonds, supervisé par le Centre d'Animation et de Rencontre,
La Chaux-de-Fonds : Centre d'animation et de rencontre, 1993, page 19.
Illustration 02 : Soy, peinture en spray sur béton, 150X630cm, terrain
vague de la rue de la Ronde. (Fiche 135 du catalogue).
Illustration 03 : Inconnu, “ESCROC 02“, 2002, peinture en spray
sur pierre, 16X100, rue de l’Avenir.
Illustration 04 : Biz, “BIZ“, peinture en spray sur crépi,
30X20cm, rue Jacquet-Droz.
Illustration 05 : Soy, “SOY SOY“, peinture en spray sur béton,
300X700, rue Daniel-Jeanrichard. (Fiche 104 du catalogue).
Illustration 06 : Archer, “ARCH“, 2002, peinture en spray sur béton,
160X180, terrain vague de la rue de la Ronde. Graff et détail. (Fiche
133 du catalogue).
Illustration 07 : Biz, “BIZART“, peinture en spray sur crépi,
20X40cm, rue de la Serre.
Illustration 08 : Inconnu, “BAB’ART“, feutre indélébile
sur plaque “eternit“, 25X40cm, rue Numa-Droz.
Illustration 09 : Soy, détail d’un graff, 2002, peinture en spray
sur béton, 30X30cm, passage souterrain du Grand-Pont. (Graff complet
: fiche 51 du catalogue).
Illustration 10 : Pablo Picasso, Les demoiselles du bord de Seine (d’après
Courbet), 1950, huile sur contreplaqué, 100,5X201cm, Bâle, Offentliche
Kunstssammlung Basel, Kunstmuseum.
Illustration 11 : Mathieu, Georges, Arabesques, 1956, Huile sur toile, 97 X
195 cm. Coll. privée.
Illustration 12 : Vue d’ensemble du terrain vague de la rue de la Ronde.
Illustration 13 : Passage souterrain du Grand-Pont.
Illustration 14 : Terrain de basket-ball du collège Numa-Droz.
Illustration 15 : Cage d’escalier de l’ascenseur de la gare.
Illustration 16 : Rue de la Ronde.
Illustration 17 : Rue Charles-Edouard Guillaume.
Illustration 18 : Voie de chemin de fer depuis le Grand-Pont.
Illustration 19 : Nosb, “NOSB“, peinture en spray sur train, 180X570cm,
gare des marchandises. (Fiche 65 du catalogue).
Illustration 20 : UNO, “UNO“, feutre indélébile sur
panneau de signalisation, 15X30cm, rue Jacquet-Droz.
Illustration 21 : UNO, “UNO”, 2003, feutre indélébile
sur affiche, 80X100cm, gare CFF.
Illustration 22: Inconnu, “ORELY“, 2003, feutre indélébile
sur affiche, 20X50cm, gare CFF.
Illustration 23 : UNO, “PIGS UNO“, février 2003, peinture
en spray sur neige, 150X520, rue Jardinière. (Fiche 153 du catalogue).
Illustration 24 : Archer, “ARCH“, février 2003, peinture
en spray sur neige, 150X500cm, rue de la Paix. (Fiche 150 du catalogue).
Illustration 25 : UNO, février 2003, peinture en spray sur neige, 100X250cm,
rue du Nord. (Fiche 148 du catalogue).
Illustration 26 : Tenko, Archer, “TENKO ARCH“, février 2003,
peinture en spray sur neige, 150X500cm, Grande Fontaine. (Fiche 157 du catalogue).
Illustration 27 : Tenko, “TENKO UNO“, février 2003, peinture
en spray sur neige, 40X200cm, avenue Léopold-Robert.
Illustration 28 : Scote, “SCOTE ONCE AGAIN“, peinture en spray
sur béton, 40X75cm, passage souterrain du Grand-Pont.
Illustration 29 : Scote, “SCOTE“, 2001, peinture en spray sur béton,
100X300cm, rue de la Ronde. (Fiche 110 du catalogue).
Illustration 30 : Rocn, Menar, Ogl, “ROCN, MENAR, OGL“, peinture
en spray sur pierre, 20X30cm 3 fois, rue du Parc.
Illustration 31: Rue de la Ronde.
Illustration 32 : Scote, “SCOTE“, peinture en spray sur béton,
160X450. Graff et détail. (Fiche 127 du catalogue).
Illustration 33 : Cage d’escalier de l’ascenseur de la gare.
Illustration 34 : Plafond et sol du passage souterrain du Grand-Pont.
Illustration 35 : Rue de la Ronde 37.
Illustration 36 : Inconnu, “C’ETAIT BEAU“, peinture en spray
sur béton, 40X130cm, rue du Manège.
Illustration 37 : Inconnu, “FUCK TOY !!!!!!“, peinture en spray
sur béton, 20X40cm, passage souterrain du Grand-pont.
Illustration 38 : Inconnu, “TOY“, 20X35cm, peinture à l’eau
“poska“ sur béton, cage d’escalier de l’ascenseur
de la gare.
Illustration 39 : Inconnu, “TOY“, 15X15cm, rue du Maire Sandoz.
Illustration 40 : Scote, “CDFORCE NICK TOUT !! YO SCOTE“, peinture
en spray sur béton, 60X60cm, chemin du Grillon.
Illustration 41 : Soy, Kesh, “SOY KESH KESH“, 2002, peinture en
spray sur béton, 200X650cm, terrain vague de la rue de la Ronde. (Fiche
132 du catalogue).
Illustration 42 : Soy, “SOY SOY”, photo prise en 2001, peinture
en spray sur béton, 200X1200cm, terrain vague de la rue de la Ronde.
Illustration 43 : Enoz, Azur, “EASY“, 15 novembre 1988, peinture
en spray sur béton, 170X210cm, rue des Entrepôts. (Fiche 60 du
catalogue).
Illustration 44 : Yannick, Roudy, Iadio, Pierrot, David, “SKATE“,
1988, peinture en spray sur béton, 180X430cm, avenue des Marchandises.
(Fiche 54 du catalogue).
Illustration 45 : Soy, détail d’un graff, 2002, peinture en spray
sur béton, 30X25cm, terrain vague de la rue de la Ronde. (Graff complet
: fiche 117 du catalogue).
Illustration 46 : Tenko, détail d’un graff, 1996, peinture en
spray sur béton, 60X70, Bonne Fontaine. (Graff complet : fiche 07 du
catalogue).
Illustration 47 : Soy, 1995, peinture en spray sur béton, 160X210cm,
passage souterrain du Grand-Pont. (Fiche 50 du catalogue).
Illustration 48 : Soy, 2 détails d’un graff, peinture en spray
sur béton, 12X30cm et 180X75cm, passage souterrain du Grand-Pont. (Graff
complet : fiche 49 du catalogue).
Illustration 49 : Soy, détail d’un graff, peinture en spray sur
béton, 15X15cm, passage souterrain du Grand-Pont. (Graff complet : fiche
49 du catalogue).
Illustration 50 : Soy, détail d’un graff, peinture en spray sur
béton, 6X30cm, passage souterrain du Grand-Pont. (Graff complet : fiche
51 du catalogue).Illustration 51 : Mur du passage souterrain du Grand-Pont.
Illustration 52 : L’un des murs du terrain vague de la rue de la Ronde.
Illustration 53 : L’un des murs de l’avenue des Marchandises.
Illustration 54 : Groupe de graffeurs travaillant sur la même œuvre,
Reitschule, Berne, 2003.
Illustration 55 : Deko, Nobsek, Sade, Tenko, “SWISS FRANCE DINO CHRIS
CORNELIA FRELY“, 1996, peinture en spray sur béton, 200X80, rue
des Régionaux. (Fiche 86 du catalogue).
Illustration 56: Inconnu “BIEL“, peinture en spray sur crépi,
80X110cm, avenue des Marchandises.
Illustration 57 : CMC, “CMC 1020“, feutre indélébile
sur crépi, 10X20cm, rue du Docteur-Coullery.
Illustration 58 : Soy, “SOY“,peinture en spray sur crépi,
15X20cm, rue de la Ronde.
Illustration 59 : Soy, “SOY“, 2002, peinture en spray sur béton,
180X480cm, terrain vague de la rue de la Ronde. (Fiche 117 du catalogue).
Illustration 60 : Inconnu, “2300 CDF CDF“, peinture en spray sur
crépi, 60X150cm, rue de la Ronde. (Fiche 108 du catalogue).
Illustration 61 : Tenko, Obsek, Del, Sade, Esprioz, Kamlose, “RIZ MIAM
RACL TENKO TENK“, 1996, peinture en spray sur béton, 190X2500cm,
Bonne Fontaine. (Fiche 08 du catalogue).
Illustration 62 : Soy, “SOY“, détail d’un graff, peinture
en spray sur béton, 100X200cm, rue Daniel-Jeanrichard. (Graff complet
: fiche 104 du catalogue).
Illustration 63 : Soy, “SOY“, détail d’un graff, peinture
en spray sur béton, 200X500cm, passage souterrain du Grand-Pont. (Graff
complet : fiche 49 du catalogue).
Illustration 64: Soy, “ASG“, 1997, peinture en spray sur crépi,
180X210cm, rue des Entrepôts. (Fiche 29 du catalogue).
Illustration 65 : Soy, “ASG“, peinture en spray sur briques, 170X430cm,
rue des Entrepôts. (Fiche 27 du catalogue).
Illustration 66 : Soy, “SOY 02“, 2002, feutre indélébile
sur verre, 16X18cm, rue de la Ronde.
Illustration 67 : Soy, “SOY“, 2002, peinture en spray sur béton,
220X500cm, passage souterrain du Grand-Pont. (Fiche 51 du catalogue).
Illustration 68 : Thor, “THOR 1“, peinture en spray sur pierre,
30X80cm, rue du Grenier.
Illustration 69 : Scote, “SCOTE 1“, feutre indélébile
sur acier, 10X15cm, gare CFF.
Illustration 70 : Kosh, “KOSH 1“, feutre indélébile
sur acier, 15X20cm, Gare CFF.
Illustration 71 : Cosh, “COSH“, peinture en spray sur crépi,
40X30cm, avenue des Marchandises.
Illustration 72 : Tsar, “TSAR“, peinture en spray sur crépi,
25X40cm, rue du Parc.
Illustration 73 : Rydok, “RDK“, 10X8cm, feutre indélébile
sur béton, passage souterrain du Grand-Pont.
Illustration 74 : Autographe du Sultan Mohamed le Conquérant. Source
: Azize, Mohamed, La calligraphie arabe, Tunis : Société tunisienne
de diffusion, 1973, p. 80.
Illustration 75 : Inconnu, peinture en spray sur béton, 15X30cm et 13X25cm,
passage souterrain du Grand-Pont.
Illustration 76 : 4 Tune, “4 TUNE“, feutre indélébile
sur crépi, 8X18cm, place du marché.
Illustration 77 : Haïne, “HAÏNE“, “HAÏNER“,
peinture en spray sur crépi, 15X20cm et 20X50cm, rue de Bel-Air.
Illustration 78 : Soy, “SOYONE“, feutre sur autocollant, 6X11cm,
rue de la Ronde.
Illustration 79 : Scote, “SCOTE SCOTE SCOTE“, peinture en spray
sur béton, 55X35cm, chemin du Grillon.
Illustration 80 : Tenco (Tenko), “TENCO 1“, peinture en spray sur
béton, 30X25cm, boulevard des Eplatures.
Illustration 81 : Inconnu, “296“, peinture en spray sur crépi,
30X30cm, rue du Parc.
Illustration 82 : Inconnu, “218“, peinture en spray sur crépi,
20X25cm, rue du Parc.
Illustration 83 : Inconnu, “307“, “367“, feutre indélébile
et peinture en spray sur béton, 60X10cm, rue de la Ronde.
Illustration 84 : Inconnu, Tag accompagné de “2300“, feutre
indélébile sur métal, 30X35cm, rue des Terreaux.
Illustration 85 : Inconnu, “REASON ZH 2000“, 2000, 15X30, feutre
indélébile sur crépi, place du Marché.
Illustration 86 : Soy, “SOYONE“, peinture en spray sur pierre,
30X25cm, rue du Collège.
Illustration 87 : Mala 2, ”MALA 2“, peinture en spray sur bois,
35X80cm, rue de la Ronde.
Illustration 88 : Inconnu, “GEEOA“, feutre indélébile
sur béton, 18X15cm, cage d’escalier de l’ascenseur de la
gare.
Illustration 89 : Mar, “MAR“, peinture en spray sur béton,
45X25cm, avenue des Marchandises.
Illustration 90 : Inconnu, feutre indélébile sur bois, 35X45cm,
Rue de la Ronde.
Illustration 91 : Zora, “ZORA U.L“, peinture en spray sur béton,
15X20cm, boulevard des Eplatures.
Illustration 92 : Krie, “KRIE“, peinture à l’eau “poska“
sur affiche, 30X35cm, gare CFF.
Illustration 93 : Keith Haring, Growing, 1988, Screenprint, 76 X 101,5cm, Edition
: 100.
Illustration 94 : Sil, “SIL“, 1996, peinture en spray sur crépi,
20X40cm, rue de la Ronde.
Illustration 95 : Noma, “NOMA“, feutre indélébile
sur métal, 25X6cm, cage d’escalier de l’ascenseur de la gare.
Illustration 96 : Soy, “SOY“, peinture en spray sur crépi,
12X14cm, rue de la Ronde.
Illustration 97 : Inconnu, feutre indélébile sur pierre, 10X20cm,
place du marché.
Illustration 98 : Composition calligraphique en forme d'oiseau. Source : Azize,
Mohamed, La calligraphie arabe, Tunis : Société tunisienne de
diffusion, 1973, p. 114.
Illustration 99 : Publicité Migros accompagnée du slogan “Le M est à l’Expo. 02 !“. Source :
http://www.migros.ch/NR/exeres/E5554654-26EF-4991-94BF-2AEEFC8AFF92,frameless.htm?NRMODE=Published,
2003.
Illustration 100 : Cosh, “COSH“ et “COS“, peinture
en spray sur crépi, 50X60cm et 50X75cm, avenue des Marchandises.
Illustration 101 : Tsar, “STAR“ et “TSAR“, peinture
en spray sur crépi, 30X35cm et 25X40cm, rue du Parc.
Illustration 102 : Inconnu, “367 367 367 367 367 367 367“, peinture
en spray sur crépi, 30X300cm, rue du Stand.
Illustration 103 : Nek, “NEK NEK NEK NEK NEK NEK NEK NEK NEK 2 NEK 2
CARTONE“, peinture en spray sur crépi, rue des Entrepôts.
Illustration 104 : Inconnu, “IRK CREW“, peinture en spray sur train,
60X240cm, gare des marchandises. (Fiche 63 du catalogue).
Illustration 105 : Toiles sprayées par Soy, dans une vitrine de la rue
de la Ronde.
Illustration 106 : Inconnu, peinture en spray sur crépi, 70X100cm, gare
CFF. (Fiche 83 du catalogue).
Illustration 107 : Skeme, “SCAB II“, 1981. Source : Cooper, Martha,
Chalfant Henry, Subway Art, London : Thames and Hudson Ltd, 1984, p. 69.
Illustration 108 : Mad, “MAD“, 1982. Source : Cooper, Martha, Chalfant
Henry, Subway Art, London : Thames and Hudson Ltd, 1984, p. 73.
Illustration 109 : Affiche du film “Wild Style“. Source : http://www.wildstylethemovie.com,
2003.
Illustration 110 : Sena, livret du CD “Le VIème Sens“ du
groupe de rap suisse Sens Unik, Lausanne : Unik Records, 1991.
Illustration 111 : Dzeta, “ZEA“, détail d’un graff,
2002, peinture en spray sur béton, 220X250cm, passage souterrain du Grand-Pont.
(Graff complet : fiche 45 du catalogue).
Illustration 112 : Soy, “SOY“, détail d’un graff,
peinture en spray sur béton, 170X200cm, terrain vague de la rue de la
Ronde. (Graff complet : Fiche 114 du catalogue).
Illustration 113 : UNO, peinture en spray sur crépi, 180X320cm, terrain
vague de la rue de la Ronde. (Fiche 126 du catalogue).
Illustration 114 : Inconnu, “DTL”, peinture en spray sur crépi,
45X75cm, rue des Entrepôts. (Fiche 32 du catalogue).
Illustration 115 : Inconnu, “FTP”, peinture en spray sur crépi,
60X90cm, rue des Entrepôts. (Fiche 26 du catalogue).
Illustration 116 : Kdim, “KDIM“, détail d’un graff,
1996, peinture en spray sur béton, 190X650cm, Bonne Fontaine. (Graff
complet : fiche 07 du catalogue).
Illustration 117 : Georges Mathieu au travail : Les premiers signes de Macumba.
Source : Mathey, François, Georges Mathieu, Paris : Hachette, 1969, p.
130.
Illustration 118 : Stick, “STICK“, 2002, peinture en spray sur
béton, 200X320, terrain vague de la rue de la Ronde. (Fiche 124 du catalogue).
Illustration 119 : Feuillet de Cran en style Koufi, sur parchemin, IXe-Xe siècles, Paris, Bibliothèque nationale de France. Source : Massoudy, Hassan et Isabelle, L’ABCdaire de la Calligraphie arabe, Paris :
Flammarion, 2002, pp. 28-29.
Illustration 120 : Scote, “SCOTE“, peinture en spray sur béton,
200X350cm, passage souterrain du Grand-Pont. (Fiche 48 du catalogue).
Illustration 121 : DW, “DW“, peinture en spray sur béton,
180X480cm, chemin du Grillon. (Fiche 04 du catalogue).
Illustration 122 : Kaseone, Rekone, “TBS“, 2002, peinture en spray
sur train, 220X1100 cm, gare des marchandises. (Fiche 67 du catalogue).
Illustration 123 : Soy, “EKRAZ“, détail d’un graff,
1992, peinture en spray sur béton, 100X250cm, rue du Sapin. (Graff complet
: Fiche 107 du catalogue).
Illustration 124 : Hergé, case d’une bande dessinée de
Tintin, 6X2cm. Source : Les aventures de Tintin, Le crabe aux pinces d’or
[1947], Tournai : Casterman, 1982, p. 17.
Illustration 125 : Twester, 2000, peinture en spray sur crépi, 90X200cm,
rue de la Fiaz. (Fiche 16 du catalogue).
Illustration 126 : Wor, “Corner against curve“, 1990, encre sur
papier. Source : Style Only Workgroup, Theorie des Style, München : 1996,
p. 62.
Illustration 127 : Capo, Sade, “DINO SADE“, juin 1996, peinture
en spray sur béton, 190X700, rue des Régionaux. (Fiche 85 du catalogue).
Illustration 128 : Mir, “PIG“, détail d’un graff,
peinture en spray sur tôle ondulée, 150X350cm, rue du Commerce.
(Graff complet : fiche 23 du catalogue).
Illustration 129 : Livre de Kells, vers 700 (Dublin, Trinity College), fo 34. Début de la généalogie du Christ dans l’Évangile selon saint Matthieu. Source : Fraenkel, Béatrice, La signature, genèse d’un signe,
Paris : Gallimard, 1992, p. 71.
Illustration 130 : Soy, “SOY“, détail d’un graff,
2002, peinture en spray sur béton, 160X200cm, terrain vague de la rue
de la Ronde. (Graff complet : Fiche 132 du catalogue).
Illustration 131 : Kesh, “KESH KESH“, détail d’un
graff, 2002, peinture en spray sur béton, 170X350cm, terrain vague de
la rue de la Ronde. (Graff complet : Fiche 132 du catalogue).
Illustration 132 : Dok, “DOK“, peinture en spray sur béton,
130X240cm, rue des Entrepôts. (Fiche 61 du catalogue).
Illustration 133 : Détail de la couverture d’un magazine spécialisé,
3X9,5cm. Source : Authentik, 2, 1998, couverture.
Illustration 134 : Siné, “SINE“, 1993, dessin sur papier.
Source : CDF force : magazine hip hop, réalisé par un groupe de
jeunes de La Chaux-de-Fonds, supervisé par le Centre d'Animation et de
Rencontre, La Chaux-de-Fonds : Centre d'animation et de rencontre, 1993, page
20.
Illustration 135 : Inconnu, “FUCKING POLICE REFLEX“, 1993, dessin
sur papier. Source : CDF force : magazine hip hop, réalisé par
un groupe de jeunes de La Chaux-de-Fonds, supervisé par le Centre d'Animation
et de Rencontre, La Chaux-de-Fonds : Centre d'animation et de rencontre, 1993,
page 29.
Illustration 136 : Soy, “SOY SOY SOY“, peinture en spray sur béton,
200X1500cm, passage souterrain du Grand-Pont. (Fiche 49 du catalogue).
Illustration 137 : UNO, “UNO“, 2003, trace au doigt sur la poussière
d’un train, 20X70cm, gare CFF.
Illustration 138 : UNO, “S-KIDS UNO“, 2003, impression jet d’encre
sur autocollant, 10X7,5cm, gare CFF.
Illustration 139 : Deil, détail d’un graff, peinture en spray
sur béton, 200X250cm, passage souterrain du Grand-Pont. (Graff complet
: Fiche 42 du catalogue).
Illustration 140 : Tenko, détail d’un graff, 1996, peinture en
spray sur béton, 190X210cm, Bonne Fontaine. (Graff complet : Fiche 08
du catalogue).
Illustration 141, Nine, Carlos, 4,5X5cm. Source : Nine, Carlos, Meurtres et
Châtiments, Paris : L’Echo des Savanes/Albin Michel, 1991, p.11.
Illustration 142 : No 6, Dessin, 1994, techniques mixtes. Source: “No
6“, dans : Radikal, 6, 1997, p. 66.
Illustration 143 : UNO, détail d’un graff, peinture en spray,
feutre indélébile et dispersion, 45X50cm, rue des Régionaux.
(Graff complet : Fiche 84 du catalogue).
Illustration 144 : Image du jeu vidéo “Pokémon“,
Nintendo , 2000. Source : http://www.chez.com/pokemonjotho/Test/test%20jaune.htm,
2003.
Illustration 145 : UNO, détail d’un graff, février 2003,
peinture en spray sur neige, 130X130cm, rue Jardinière. (Graff complet
: fiche 154 du catalogue).
Illustration 146 : Schulz, Charles M., Dessin de Snoopy. Source : http://www.snoopy.com/comics/peanuts/meet_the_gang/meet_snoopy.html,
2003.
Illustration 147 : Inconnu, peinture en spray sur métal, 160X80cm, passage
des Terreaux. (Graff complet : Fiche 98 du catalogue).
Illustration 148 : Civiello, illustration tirée de l’album “Igguk“,
11X9cm. Source : Civiello, Igguk, série La Graine de Folie, Tournai :
Delcourt, 1996, p. 48..
Illustration 149 : Image du film “E.T. the Extra-Terrestrial“ ,
Steven Spielberg, Universal Pictures, 1982. Source : http://www.allmoviephoto.com/photo/2002_e_t_the_extra_terrestrial_002.html,
2003.
Illustration 150 : Soy, détail d’un graff, peinture en spray sur
béton, 180X200cm, rue des Entrepôts. (Graff complet : Fiche 19
du catalogue).
Illustration 151 : Dessin pour le film “La Guerre des étoiles“.
Source : Call, Deborah, The Art of Star Wars, Krieg der Sterne, Episode V, Das
Imperium schlägt zurück, Bergisch Gladbach : Bastei-VerlagGustav H.
Lübbe GmbH & Co., 1996. Page 9.
Illustration 152 : Soy, détail d’un graff, 200X230cm, peinture
en spray sur béton, terrain vague de la rue de la Ronde. (Graff complet
: Fiche 114 du catalogue).
Illustration 153 : Photo du groupe de rap américain RUN DMC. Source
: http://www.angelfire.com/sk/oldskool/pics.html, 2003.
Illustration 154 : Photo du groupe de rap américain NWA. Source : http://www.angelfire.com/sk/oldskool/pics.html,
2003.
Illustration 155 : Soy, détail d’un graff, 2002, peinture en spray
sur béton, 180X300cm, terrain vague de la rue de la Ronde. (Graff complet
: Fiche 132 du catalogue).
Illustration 156 : Photo du groupe de rap D-12. Source : Radikal, 55, 2001,
p. 74.
Illustration 157 : Photo des membres du label de rap Kerozen. Source : Groove,
45, 2001, page 30.
Illustration 158 : Rydok, Dzeta, “ZEA“, 2002, peinture en spray
sur crépi, 150X350cm, terrain vague de la rue de la Ronde. (Fiche 142
du catalogue).
Illustration 159 : Archer, détail d’un graff, peinture en spray
sur crépi, 5X200cm, passage des Terreaux. (Graff complet : Fiche 99 du
catalogue).
Illustration 160 : Illustration 100 : Soy, détail d’un graff,
peinture en spray sur béton, 20X60cm, rue Daniel-Jeanrichard. (Graff
complet : Fiche 104 du catalogue).
Illustration 161 : Archer, “ARCH“, peinture en spray sur crépi,
200X650cm, passage des Terreaux. (Fiche 99 du catalogue).
Illustration 162 : UNO, feutre indélébile sur papier, 25X21cm,
rue Jean-Paul-Zimmermann.
Illustration 163 : Image numérique. Source : Computer arts, 29, 2000,
pp. 60-61.
Illustration 164 : Soy, détail d’un graff, 14.09.1991, peinture
en spray sur béton, 35X30cm, collège de Bellevue. (Graff complet
: Fiche 92 du catalogue).
Illustration 165 : UNO, impression jet d’encre sur autocollant, 10X8cm,
place le Corbusier.
Illustration 166 : Soy, “SOY“, 2002, peinture en spray sur béton,
120X280cm, terrain vague de la rue de la Ronde. (Fiche 118 du catalogue).
Illustration 167 : Inconnu, “DANTE“, 2000, peinture en spray sur
béton, 70X160cm, Rue de la Fiaz. (Fiche 14 du catalogue).
Illustration 168 : Rydok, Dzeta, “RDK ZEA“, 2002, peinture en spray
sur bois, 180X360, terrain vague de la rue de la Ronde. (Fiche 115 du catalogue).
Illustration 169 : Image du jeu Super Mario World, Nintendo, 1991. Source :
http://www.sm128c.com/reviews/supermarioworld.html, 2003.
Illustration 170 : Image du jeu vidéo“Mario 64“, Nintendo,
1996. Source :
http://www.classicgaming.com/tmk/images/ss/ss_sm64_itcw.jpg, 2003.
Illustration 171 : UNO, “S. MARIO UNO“, 2003, impression jet d’encre
sur autocollant, 10X7,5cm, gare CFF.
Illustration 172 : Deil, “DEI“, détail d’un graff,
peinture en spray sur béton, 220X400cm, passage souterrain du grand-pont.
(Graff complet : Fiche 42 du catalogue).
Illustration 173 : Remor, “REMOR“, peinture en spray sur béton,
220X400cm, passage souterrain du Grand-Pont. (Fiche 40 du catalogue).
Illustration 174 : UNO, “UNO“, détail d’un graff,
peinture en spray sur béton, 20X20cm, passage souterrain du Grand-Pont.
(Fiche 52 du catalogue).
Illustration 175 : UNO, peinture en spray sur crépi, 170X480cm, terrain
vague de la rue de la Ronde. (Fiche 122 du catalogue).
Illustration 176 : Ikea, peinture en spray sur béton, 220X470cm, passage
souterrain du Grand-Pont. (Fiche 43 du catalogue).
Illustration 177 : Scote ,“SCOTE“, 2001, peinture en spray sur
crépi, 220X350cm, chemin du Grillon. (Fiche 03 du catalogue).
Illustration 178 : Soy, détail d’un graff, peinture en spray sur
béton, 25X40cm, rue Daniel-Jeanrichard. (Graff complet : Fiche 104 du
catalogue).
Illustration 179 : 4tune, Enio, “4 TUNE“,“ENIO“, feutre
indélébile et peinture à l’eau “poska“
sur métal, 10X20cm et 12X34cm, rue des Moulins.
Illustration 180 : Soy, détail d’un graff, peinture en spray sur
béton, 20X20cm, rue des Entrepôts. (Graff complet : Fiche 19 du
catalogue).
Illustration 181 : Rydok, détail d’un graff, 1998, peinture en
spray sur béton, 18X25cm, terrain de basket, terrain de basket-ball du
collège Numa-Droz. (Graff complet : Fiche 96 du catalogue).
Illustration 182 : Soy, “ONCE A VANDAL ALWAYS A VANDAL !“, peinture
en spray sur béton, 40X60cm, rue des Entrepôts.
Illustration 183 : Otist, ?, “OTIST SLIP“, peinture en spray sur bois, 190X470cm,
rue des Régionaux. (Fiche 08 du catalogue).
Illustration 184 : Biz, “BIZARTRIE“, peinture en spray sur crépi,
170X630cm, gare des marchandises. (Fiche 72 du catalogue).
Illustration 185 : Soy, “ASG CREW“, peinture en spray sur crépi,
190X1000cm, avenue des Marchandises. (Fiche 73 du catalogue).
Illustration 186 : Inconnu, “NICK LA POLICE“, peinture en spray
sur crépi, 180X900cm, avenue des Marchandises. (Fiche 70 du catalogue).
Illustration 187 : Tenko, Kdim, “KDIM“, 1996, peinture en spray
sur béton, 900X190cm. Bonne Fontaine. (Fiche 07 du catalogue).
Illustration 188 : Acuz, “ACUZSTARK“, peinture en spray sur train,
220X1200, gare des marchandises. (Fiche 64 du catalogue).
Illustration 189 : Inconnu, peinture en spray sur train, 110X700cm, voie CFF
la Chaux-de-Fonds-Neuchâtel. (Fiche 69 du catalogue).
Illustration 190 : Inconnu, gouache sur papier, 42X59,4cm, rue de la Serre.
Illustration 191 : Inconnu, gouache sur papier, 42X59,4cm, rue Daniel-Jeanrichard.
Illustration 192 : Remor, “REMOR“, 2003, trace au doigt sur la
poussière d’un train, 20X90cm, gare CFF.
Illustration 193 : UNO, “UNO“, 2003, trace au doigt sur la poussière
d’un train, 25X170cm, gare CFF.
Illustration 194 : UNO, février 2003, peinture en spray sur neige, 130X280,
rue Jardinière. (Fiche 154 du catalogue).
Illustration 195 : Enio, “ENIO“, peinture à l’eau
“poska“, 20X30cm, rue des Moulins.
Illustration 196 : Inconnu, peinture en spray sur bois, 80X80cm, rue de la
Ronde. (Fiche 111 du catalogue).
Illustration 197 : OPM et Haine, “OPM“ et “HAINER“,
peinture en spray sur crépi, 15X20cm et 25X60cm, rue du Maire Sandoz.
Illustration 198 : Inconnu, “SPOK“, feutre indélébile
sur métal, 120X20cm, passage des Terreaux.
Illustration 199 : Inconnu, “LINE“, peinture en spray sur crépi, 50X180cm, rue du Stand. (Fiche 102 du catalogue).Illustration 200 : Shena, “SHENA“, “SHENAONER“, peinture en spray sur crépi,
25X50cm et 30X110cm, avenue des Marchandises.
Illustration 201 : Inconnu, “ZERO“, feutre indélébile
sur plastique, 10X35cm, passage souterrain du Grand-Pont.
Illustration 202 : Inconnu, “367 367“ “367 367“, peinture
en spray sur crépi, 70X40cm et 70X110cm, rue du Marché.
Illustration 203 : Alez, “ALEZ“, 2002, peinture en spray sur béton,
100X150cm, cage d’escalier de l’ascenseur de la gare. (Fiche 76
du catalogue).
Illustration 204 : Soy, “SOY“, vue d’ensemble et trois détails,
peinture en spray sur béton, 160X340, 15X70cm, 10X7cm, 20X30cm, terrain
vague de la rue de la Ronde. (Fiche 130 du catalogue).
Illustration 205 : Inconnu, “ASM”, peinture en spray sur béton,
20X30cm, cage d’escalier de l’ascenseur de la gare.
Illustration 206 : Inconnu, peinture en spray sur béton, 180X250cm,
terrain vague de la rue de la Ronde. (Fiche 121 du catalogue).
Illustration 207 : Inconnu, peinture en spray sur béton, 120X250cm,
terrain vague de la rue de la Ronde. (Fiche 119 du catalogue).
Illustation 208 : Inconnu, “CLUNK“, peinture en spray sur bois,
170X380cm, rue des Terreaux. (Fiche 101 du catalogue).
Illustration 209 : Noma, “NOMA“, “NOMA“, feutre indélébile
sur métal, 5X25cm et 25X5cm, cage d’escalier de l’ascenseur
de la gare.
Illustration 210 : Soy, peinture en spray sur crépi, 180X50cm, terrain
vague de la rue de la Ronde. (Fiche 138 du catalogue).
Illustration 211 : Soy, détail d’un graff, peinture en spray sur
béton, 4X20cm, passage souterrain du Grand-Pont. (Graff complet : fiche
49 du catalogue).
Illustration 212 : Soy, “YO PAILLARD“, détail d’un
graff, 2002, peinture en spray sur béton, 7X15cm, passage souterrain
du Grand-Pont. (Graff complet : fiche 51 du catalogue).
Illustration 213 : Soy, “SOYONE“, 1992, peinture en spray sur béton,
200X700cm, rue du Sapin. (Fiche 106 du catalogue).
Illustration 214 : Soy, Rydok, Evocation du Sud et évocation du Nord,
peinture en spray sur crépi, 180m2, façade Est de l’immeuble
des Sablons 48, Neuchâtel. Source : Rutti, Marcel, Trompe-l'oeil en paysneuchâtelois
et ailleurs, hier, aujourd'hui et..., Neuchâtel : Nouvelle revue neuchâteloise,
no 69, 2001, p. 64.
Illustration 215 : Inconnu, “JESUS T’AIME“, peinture en spray
sur crépi, 200X130cm, rue du Grenier. (Fiche 90 du catalogue).
Illustration 216 : Exposition de Soy au Festival de l’image sous-marine,
7-8 février 2003, Espace Louis-Agassiz, Neuchâtel.
Source : http://www.evaziongraffik.net/toffs/SOY/Expo%20Soymarine.htm, 2003.
Illustration 217 : Never Crew, exposition “Dalla strada. Viaggio nel
mondo dei graffiti“, Centro d’Arte Contemporanea Ticino, Bellinzona,
Eté 1998. Source : [bombing & burning], Kunsthistorische Versuche
zur Ästhetik des HipHop-Graffiti, Forschungsgruppe Graffiti an der Universität
Zürich, Sous la direction de Michael Dumkow, Berlin : zip, 1999, p. 168.
Illustration 218 : Capture d’écran de la page d’entrée
du site neuchâtelois : www.chez.com/tema, 2003.
Illustration 219 : Zedz, capture d’écran d’une animation
informatique. Source : http://masterplan.ooo.nl/beton/total.htm, 2003.
Illustration 220 : Daim, “DAIM”, 1997, Sculpture en béton,
50x30x30cm. Source : http://www.daim.org/sculptures.html, 2003.
Illustration 221 : Daim, “DAIM“, 1997, eau-forte sur papier, 20X30
cm. Source : http://www.daim.org/etchings.html, 2003.
Illustration 222 : UNO, feutre indélébile sur papier, décembre
2002, 150X140cm, gare CFF de Neuchâtel.
Illustration 223 : Jazz, “FONKY JAZZ”, peinture en spray sur crépi,
190X800cm, ruelle Vaucher, Neuchâtel.
Illustration 224 : UNO, “UNO”, peinture en spray sur crépi, 200X800cm, Portes-Rouges, Neuchâtel.
Transcription de l'entretien avec le caporal Paillard de la police cantonale à La Chaux-de-Fonds,
13 décembre 2002 (annexe 3)
1. Existe-t-il des endroits à la
Chaux-de-Fonds où le graffiti est autorisé ?
Oui, la commune met à disposition le sous-voie du Grand-Pont pour effectuer
des fresques. Normalement, les gens devraient demander l’autorisation
à la commune avant d’y faire une fresque mais on s’est rendu
compte que depuis quelques mois, les gens vont y taguer sans rien demander.
Ensuite, un autre endroit est autorisé de manière tacite entre
le propriétaire, les tagueurs et la police : le terrain vague au bout
de la rue de la Ronde. A part ces deux endroits, seuls des accords avec des
particuliers peuvent intervenir pour rendre un graffiti légal.
2. Est-ce que ces endroits ont été attribués au graffeurs
spontanément ou à la suite d’une demande de leur part ?
Concernant le sous-voie, une demande a été faite avant mon arrivée
ici en 1998, peut-être suite à une discussion avec le parlement
des jeunes. Concernant le terrain vague de la Ronde, il s’agit d’un
terrain qui avait été mis à ban un certain temps et les
tagueurs ont commencé à passer par-dessus les barrières
pour aller faire leurs graffiti. Le propriétaire n’a pas renouvelé
sa mise à ban et nous préférions qu’ils aillent là
plutôt qu’ailleurs. Tout cela s’est fait, il y a environ 3
ans, de manière naturelle.
3. Voyez-vous la mise à disposition de ces endroits comme un acte de
prévention pour réduire le nombre de tags illégaux ?
En discutant avec des tagueurs identifiés, on cherche un compromis en
leur disant : “On vous autorise certains endroits, si vous laissez le
reste de la ville non souillé, on ne s’occupera pas de vous“.
On a eu une forte diminution des plaintes mais l’attrait de l’interdit
fait que des gens tagueront toujours en ville malgré les possibilités
offertes.
4. Les graffs de grande taille se concentrent-ils
alors dans les endroits légaux ? Les plaintes concernent-elle des œuvres
plus petites ?
Partout où le graff est légal, on trouve toujours des graffiti
de grande taille, c’est clair et net. Dans le domaine illégal,
on trouve plutôt des tags mais, de temps en temps, on identifie quelques
personnes, 2 ou 3 personnes en 2001, faisant des choses de grande taille illégalement.
Mais elles sont en général facilement identifiées.
5. Lorsqu’un particulier veut faire
faire un graff sur sa propriété, doit-il demander une autorisation
?
En tout cas pas à la police ni à la gendarmerie, mais à
la commission d’urbanisme. On trouve plusieurs graffs légaux réalisés
avec l’accord des propriétaires : Soy a réalisé de
cette manière plusieurs fresques un peu partout en ville… d’autres
artistes également, près de la rue de l’Industrie ou au
bord de la ligne de chemin de fer près des Eplatures par exemple…
On les reconnaît facilement parce qu’ils sont mieux faits, mieux
finis.
6. Quelle politique avez-vous concernant les tags faits sur des affiches
publicitaires ou sur des autocollants tagués que l’on voit de plus
en plus ?
Concernant les autocollants : lorsque l’on peut retirer l’autocollant
sans causer de dommage, on ne poursuit pas. Par contre, si en décollant
l’autocollant un dommage est causé, on peut attaquer le colleur.
Concernant les affiches publicitaires, nous ne disons en général
rien. Nous prenons cependant parfois des photos pour pouvoir dire “tu
nous dis que tu ne tague pas à la Chaux-de-Fonds, mais qu’est-ce
que c’est que ça ?“. De temps en temps, pas à La Chaux-de-Fonds
mais dans le bas du canton, certaines sociétés, suivant la manière
dont étaient taguées les affiches, ont porté plainte.
7. Pensez-vous que les autocollants représentent un moyen pour ceux
qui ont déjà été attrapés de continuer à
poser leur nom partout tout en sortant de l’illégalité ?
Le phénomène est apparu assez récemment, sans doute pour
contourner l’aspect illégal, pour éviter les ennuis. Certains
se sont mis à taguer des affiches ou à coller des autocollants
et cela n’a jamais entraîné de plaintes. Certains font cela
en parallèle avec leur activité de tagueur alors que d’autres
se sont peut-être spécialisés dans le tag sur affiche ou
sur autocollant… mais en général, les choses se font tout
de même en parallèle.
8. Y a-t-il, les endroits “légaux“ mis à part,
des endroits où se concentrent les graffitis ?
Certains se sont spécialisés dans les fresques au bord des voies
des chemins de fer ou sur les trains. Le chemin de fer a une signification particulière
pour les tagueurs : c’est être vu, c’est le voyage, c’est
pouvoir se propager. Certains se sont spécialisés uniquement sur
le train, notamment le groupe GTS, un groupe connu qui ne fait rien d’autre
que des trains. En ville de Chaux-de-Fonds, on a effectivement des quartiers
un peu plus taggués que d’autres. La rue de la Ronde par exemple,
ce qui s’explique facilement : les jeunes vont taguer sur le terrain vague
et vident les bombes le long de la rue en revenant. Les gares sont taguées
souvent et il est clair qu’en dehors de ça, des jeunes habitant
certains quartiers taguent autour de leurs maisons. Ils sont alors facilement
repérables.
9. Ne pensez-vous pas que les graffitis ont tendance à se concentrer
dans des rues assez fréquentées mais qui restent en dehors des
grands axes de circulation où les voitures de police passent le plus
souvent ? N’y a-t-il pas plus de graffiti sur des rues un peu “en
retrait“ que sur l’avenue Léopold-Robert par exemple, où
les graffitis seraient pourtant très en vue ?
On a eu des périodes où le “Pod“ était tagué.
Certaines maisons y étaient systématiquement taguées et
nous avons conseillé aux propriétaires d’effacer rapidement
et systématiquement tout ce qu’ils voyaient pour éviter
les problèmes, ce qui a été fait et a porté ses
fruits. La rue du Collège, taguée au retour de Bikini Test, la
rue de la Ronde et les environs de la gare sont les endroits les plus tagués
de la ville. Ensuite, en fonction du domicile des tagueurs, d’où
ils se rendent, on a, momentanément, des rues qui sont fortement taguées.
J’en ai attrapé un qui habitait tout en haut de la Chaux-de-Fonds,
en dessus du Bois du Petit Château et qui, un soir, a laissé tellement
de tags que j’ai pu le suivre à la trace jusque chez lui ! Mais
cela reste momentané alors que certaines rues comme les rues de la Charrière,
du Collège, de la Serre et autres sont beaucoup taguées régulièrement.
10. Pensez-vous que le fait de nettoyer très rapidement les graffitis
découragent les tagueurs qui voient alors leur durée d’exposition
réduite ?
Oui, tout à fait. La place d’Espacité par exemple a été
un temps systématiquement taguée. La gérance a déposé
systématiquement plainte, nous avons identifié beaucoup de monde,
les tags y étaient systématiquement nettoyés et aujourd’hui,
cet endroit n’est pratiquement plus jamais tagué ! Les trains sont
un autres exemple : à un moment donné, les CFF n’arrivaient
plus à suivre pour nettoyer leurs trains et ont laissé en circulation
des trains graffés pendant plus d’un mois. On s’est rendu
compte que cela incitait les gens à continuer et un accord a été
passé pour que les trains soient nettoyés dans les 4 jours. Depuis
que cet accord existe, on constate une diminution des tags sur les trains.
11. Constatez-vous moins des tags sur les bâtiments privés
que sur des bâtiments publics ?
Non, on arrive à peu près à égalité. Par
contre, pour tout ce qui est bâtiment publics, étant donné
que c’est au contribuable de payer les dommages, une plainte est systématiquement
déposée alors que les propriétaires ne vont pas forcément
déposer plainte.
12. Lorsqu’un propriétaire
privé porte plainte, est-ce que le risque encouru par le tagueur est
le même que lorsque ce sont des bâtiments publics qui ont été
endommagés ?
La loi ne fait pas de différence entre support privé ou public.
13. Existe-t-il des accords pour éviter une lourde peine au tagueur en
lui proposant par exemple de nettoyer ses dommages ?
Normalement, la poursuite se fait d’office, même si aucune plainte
n’a été déposée, si l’on constate trop
de tags d’un personne. Si je constate qu’un même tag est répété
trop souvent, je dénonce le tagueur, même si celui-ci ne fait pas
encore l’objet d’une plainte. Si un tagueur s’attaque à
des signaux de circulation, il est dénoncé et poursuivi d’office,
en vertu de la loi sur la circulation routière. Le procédé
est le même concernant les attaques racistes. Ensuite, tout tag fait sur
des façades n’entraîne une poursuite que si le propriétaire
dépose plainte. Dans ce cas, le propriétaire peut décider
de retirer sa plainte si un accord est passé avec le tagueur. Cet arrangement
peut alors être de plusieurs natures : on demande au tagueur de repeindre
la façade ou on lui demande de payer la réparation, il peut ensuite
y avoir un retrait de plainte.
14. Est-ce qu’une école, par exemple, peut passer le même
type d’accord ?
Lorsqu’un tag est fait sur une école, c’est la commune qui
dépose plainte et la démarche est la même : on peut proposer
un retrait de la plainte contre un paiement des réparations, le nettoyage
des tags ou des heures de travaux généraux.
15. Le graffeur a-t-il la même probabilité
d’obtenir un tel arrangement lors d’une plainte concernant un dommage
privé ou public ?
C’est exactement la même chose. Rien n’est systématique
: les CFF par exemple ont décidé de ne plus retirer leurs plaintes
et certains privés ne retirent pas leurs plaintes non plus. La décision
dépend de plusieurs facteurs personnels concernant le tagueur et le lésé
: quel est le jeune, quel sont ses antécédents, comment est-il
vu par le lésé ?
16. Les bâtiments privés sont-ils en général
plus respectés que les biens publics, existe-t-il une sorte de “code
de conduite“ chez les graffeurs ?
Certains ont un code de conduite : “On tag certains murs mais pas certains
édifices, ce mur là mais pas des pierres de taille“. Par
contre, certains n’ont aucun code. Certains vont peut-être utiliser
des produits qui s’effacent plus facilement que d’autres.
17. Pourquoi alors les voitures, par exemple, sont-elles des cibles beaucoup
moins visées que les trains ?
Graffer un train représente “l’action suprême“
pour un graffeur. Certains n’oseront jamais passer le stade de s’attaquer
aux trains, sachant le coût que cela représente, les risques encourus
et l’image que cela représente. Quelques voitures et véhicules
sont parfois attaqués, mais cela n’est pas courant.
18. Est-ce que cela arrive souvent qu’une personne porte plainte pour
avoir été attaquée personnellement par un tag, que se soit
dans le message même du graffiti ou simplement par un choix délibéré
de sa maison ?
Pour vous répondre franchement, ma maison a déjà été
taguée parce que je suis dans la police. Certains collègues ont
également été visés personnellement. Mon nom apparaît
également à certains endroits sur les murs de la Chaux-de-Fonds.
Certaines personnes sont visées non pas sur les immeubles mais ailleurs,
par exemple par une inscription “fuck Tartanpion“, une insulte contre
une personne domiciliée en ville. Un collègue de la police locale
par exemple a vu son nom à plusieurs endroits parce qu’une personne
qu’il avait dénoncée n’avait pas appréciée.
On a aussi de temps en temps des tags à caractère raciste comme
par exemple “fuck Sharon“, en relation avec la situation en Israël.
Mais, à part ces quelques exceptions, les tags ne sont en général
pas des attaques personnalisées.
19. A quand remonte le premier tag auquel vous avez eu affaire à la Chaux-de-Fonds
?
En ville de la Chaux-de-Fonds et au Locle, le phénomène a commencé
dans les années 89-90. 1989 est en quelque sorte le début du graffiti
dans la région. Avant, nous n’étions pas confrontés
à ce problème. A Neuchâtel, on trouve peut-être des
tags un peu avant, vers 87-88, mais le tag n’est arrivé en Suisse
que dès 1985. Le phénomène a vraiment pris de l’ampleur
en Suisse entre 1985 et 1990.
20. Est-ce que ces premiers graffitis étaient
plutôt de grande taille ou plutôt des tags, est-ce que les deux
ont tout de suite cohabité ?
A première vue, je pense qu’il s’agissait plutôt de
tags, avec quelques essais de fresques… mais principalement des tags au
départ. Ensuite, il y a eu des fresques, puis une amélioration
dans les fresques, dans la façon de faire des graffitis. D’abord
on avait de petites choses toutes simples et maintenant on a des choses plus
élaborées.
21. Existe-t-il un service de police particulier pour s’occuper des graffitis
?
Au sein de la police cantonale, il y a une personne plus ou moins officiellement
désignée pour le haut et une autre pour le bas. Chaque poste gère
la plainte pour le graffiti et de temps en temps, on contacte les spécialistes
pour savoir s’il y a d’autres cas ailleurs… on peut alors
dire tel ou tel est passé à la Chaux-de-Fonds, au Locle, à
Fleurier par exemple, comprendre comment il s’est déplacé…
On fait ce travail en plus de notre travail habituel.
22. Est-ce que le nombre de ces spécialistes a augmenté depuis
1989 ou est-il resté stable ?
Non. Avant, nous avions un spécialiste sur Neuchâtel qui vient
de partir à la retraite et un sur la Chaux-de-Fonds qui change, par roulement,
tout les 3-4 ans.
23. Est-ce que les tags arrivent par vagues ou leur nombre est-il constant
au fil des ans ?
On a connu de très fortes années : 96, 97, 99 . Mais laujourd’hui,
on a passablement rectifié le tir. C’est vrai qu’on a eu
de grosses casses mais on a aussi identifié alors beaucoup de monde.
L’année passée, on a eu sur Chaux-de-Fonds entre 50 et 60
plaintes. Cette année on en a 70 pour l’instant. Je dirais que
depuis 3 ans, en ayant identifié passablement de gens, en connaissant
bien notre monde, on a quand même réussi à diminuer les
plaintes de façon importante. En 96, 97 ou 99, rien que pour la Chaux-de-Fonds,
on a pu enregistrer jusqu’à 200-250 plaintes.
24. Travaillez-vous uniquement à la suite de plaintes ou menez-vous
également des enquêtes sans qu’aucune plainte n’ai
été déposée ?
Il faut savoir que je fais de temps en temps le tour de la ville pour voir ce
qui est nouveau. Parfois, on voit une nouvelle inscription une fois, deux fois,
trois fois puis ça disparaît. Et on a là une sorte de paradoxe
: parfois une inscription est faite 2 fois et une plainte est déposée
et parfois des inscriptions sont faite 50 fois sans qu’aucune plainte
ne soit déposée. Mais j’ai pris l’habitude de tout
répertorier au fur et à mesure. De ce fait, lorsque le tagueur
est identifié et qu’il dit n’en avoir fait que deux ou trois,
on peut lui dire “non, on en a répertorié 50 ou 60 !“.
Le fait de répertorier les tags qui ne font pas l’objet de plaintes
me rend service : il arrive par exemple qu’une personne qui n’avait
jamais déposé plainte vende l’immeuble dont elle est propriétaire
et que la nouvelle gérance elle, intervienne et dépose plainte
en disant “tous ces graffitis ont été fait cette nuit“…
on peut alors lui dire “non, on sait que ces graffitis on été
fait tel mois…“ !
25. Pensez-vous que se soit un hasard que certains se fassent attraper après
deux tags alors que d’autres peuvent en faire 50 avant d’être
attrapés, ou pensez-vous que certains choisissent délibérément
des endroits dans lesquels ils pensent que le risque qu’une plainte soit
déposée est faible ?
Certains ne regardent à rien du tout. D’autres choisissent des
endroits discrets pour faire leurs graffitis mais d’autres veulent encore
vraiment être vus, “défoncer la ville“ comme ils disent,
donc ils y vont au maximum un peu partout.
26. Quels sont les risques encourus par les tagueurs ?
Plusieurs critères entrent en ligne de compte. Tout d’abord le
fait d’être mineur ou majeur : c’est clair que pour un mineur
c’est la tutelle autoritaire qui va statuer et les peines sont moins importantes.
Lorsqu’il s’agit de majeurs, c’est le tribunal de police qui
statue. Le président du tribunal de police ou de l’autorité
de tutelle va tenir compte de plusieurs facteurs : le nombre de plaintes, le
nombre d’arrangements qu’il peut avoir. Un délais est toujours
laissé pour permettre aux gens d’éventuellement retirer
leur plainte. Il va aussi tenir compte du nombre de tags effectués, car
ceux que l’on a répertoriés n’ont pas forcement tous
fait l’objet de plaintes, de l’importance des dommages causés,
du fait que le tagueur soit déjà connu ou pas. Cet tout un ensemble,
il faut aussi savoir s’il y a des délits annexe, le graffiti de
pair de temps en temps avec les stupéfiants, cannabis et autres. Des
tagueurs ont aussi parfois commis des vols pour payer des bombes, ce genre de
choses. C’est tout un ensemble qui fait que le président va dire
plutôt “c’est un petit jeune de 14 ans qui a fait 3 tags,
on va le condamner à une amende“ ou plutôt “c’est
un gars de 22 ans, qui a été condamné 4 fois en 3 ans,
qui a tagué des trains, des façades, causé des dégâts
importants“ et le condamner à 50 jours de prison ferme par exemple.
27. Quelles sont vos techniques pour rapprocher les tags ayant été
fait par la même personne ?
C’est difficile de l’expliquer verbalement, je vous montrerer quelques
détails après. Certains tagueurs font des choses de manière
ponctuelle : cette année, le tag à la mode était “escroc
02“. Après, il y a des tagueurs qui eux vont choisir un style qui
fait qu’ils ne seront pas forcément reconnus de personnes qui ne
connaissent pas le monde du graffiti mais qu’ils seront reconnus par les
gens qui ont l’habitude. “Dare“ par exemple, un graffeur très
connu de Bâle, va signer sous le nom de “Dare“. Un autre graffeur
très connu est “Rest“. Rest fait partie du “GTS“
qui tague principalement des trains. Il est connu sous le nom de “Rest“,
mais il va aussi taguer sous le nom de “Rick“. Son complice, qui
s’appelle “Tony“, va également taguer sous le nom de
“Linot“, “Göts“, “Irak“ ou autre. Pourtant,
il va toujours laisser une petite trace pour qu’on puisse l’identifier.
Le grand tagueur cherchera toujours à se faire identifier par les autres
tagueurs.
28. Les récidivistes sont-ils nombreux ?
En ville de la Chaux-de-Fonds, certains jeunes qui avaient fait quelques tags,
des broutilles, ont été pincés et ont arrêté.
Ensuite, on a les mordus qui se sont déjà fait attraper parfois
pas loin d’une dizaine de fois. Il vont alors espacer leurs périodes
d’activité. Ils taguent, se font prendre, savent qu’on les
a dans le collimateur, ils se calment, attendent une année avant de recommencer,
puis on a de nouveau une vague. Parfois on fait le rapprochement tout de suite,
parfois cela prend plus de temps. C’est vrai qu’on a des gens qui
ont eu de grosses condamnations et qui se sont alors tenus tranquilles. On a
eu des gens qui ont eu du sursis et qui ont recommencé. De temps en temps
ce qui arrive, c’est qu’ils font du légal et que, en rentrant
à la maison, ils ont encore une bombe dans le sac et font de l’illégal.
29. On a parlé du fait d’être vu, d’être
reconnu, de rendre son nom connu, pensez-vous que se soit cela la motivation
principale des récidivistes qui décident de continuer tout en
sachant qu’ils vont encore se faire attraper ?
Certains ont un côté anarchiste et ne peuvent pas s’empêcher
de taguer pour marquer leur opposition à la société. D’autres
évoluent dans le graffiti uniquement là où la ville le
permet et abandonnent l’illégal. Le but pour certains est de passer
de l’illégal au légal, d’être reconnus et de
pouvoir gagner leur vie grâce à cela. Certains connaissent le risque
mais se disent “j’essaie et on verra bien si on m’attrape
à nouveau“.
30. Est-ce courant qu’un tagueur se fasse attraper et continue à
taguer avec exactement la même signature, sans même essayer de brouiller
les pistes ?
On a certains tagueurs qui font des choses légales et qui, une fois ou
l’autre, mettent leur nom au marker ou au poska sur un chéneau
ou une vitre, ça arrive de temps en temps. Ici, beaucoup de gens ont
déjà été identifiés. Que font alors ces gens
identifiés dans leur secteur. Ils s’exportent à l’extérieur,
dans d’autres cantons ! En consultant les plaintes des collègues
genevois, je me rends compte que de nombreux rapprochements sont possibles.
Ils se disent “à Genève, je serai ni vu ni connu“
mais j’ai des contacts un petit peu partout pour chercher des gens dans
d’autres cantons ou même parfois dans d’autres pays.
31. Trouve-t-on souvent des graffiti venant de personnes ayant été
identifiées comme venant de l’extérieur ?
On a des gens venant de l’extérieur, qui viennent de Neuchâtel,
Marin par exemple. Cette année, j’ai identifié des gens
venant de Bienne, qui étaient venus pour une fête ici à
La Chaux-de-Fonds, qui ont tagué et sont repartis sur Bienne. Dans le
monde du graffiti, surtout pour les trains, on a aussi le système des
invités : un groupe dit “on va taguer tel ou tel soir“ et
ils ont un contact avec par exemple un suédois qui va passer ici en vacances
et qui cherche à rencontrer un groupe pour “faire un train“.
Certains groupes parisiens ont été identifiés comme les
auteurs des graffiti qui avaient été faits après des concerts
de rap à Bikini Test.
32. Les graffitis se font-ils en général
en groupe ?
Lorsque l’on a de grosses casses, elles concernent en général
des groupes. On a eu, il y a 2 ans, les tags “INFERNO“ par exemple,
qui étaient fait en groupe. On voit de temps en temps apparaître
des tags comme “ESCRO 02“ qui sont fait en groupe.
33. Donc il arrive qu’en groupe, chacun
ait sa signature ou qu’une seule signature servent à plusieurs
membres ?
Dans le graffiti, les groupes connus vont toujours mettre leur signature à
eux : “GTS“ par exemple pour identifier le groupe et, en plus, les
signatures personnelles de chacun des membres. Ensuite viennent en plus les
dédicaces aux autres membres du groupe. Cela concerne les grands tagueurs.
Pour de petits jeunes, il arrive qu’ils signent tous ensemble. “PAPA“
ou “ESCROC 02“ par exemple étaient signés par 4-5
personnes : chacun signait “ESCROC 02 “ mais avec des calligraphies
différentes.
34. Mais pour les graffeurs expérimentés,
chacun a bel et bien sa signature personnelle à côté de
la signature de groupe, “367“ par exemple ?
Oui, mais en général, lorsque de “grands“ tagueurs
signent un nom de groupe, ils ajoutent quelque chose qui les identifie personnellement
: l’un signe “mafia 367“, l’autre “367“…
Il faut dire une chose : les grands tagueurs eux, ne sont en principe jamais
recopiés.
35. Quelles sont les différentes techniques utilisées par
les tagueurs et les graffeurs?
Le spray, le feutre, le poska qui est une peinture à l’eau qui
se nettoie plus facilement et la dispersion, on a des gens qui nous ont fait
des graffiti avec des seaux de dispersion et un rouleau. Finalement, on a encore
le cirage et le gravage.
36. Pensez-vous que des tagueurs qui ont
déjà été attrapés choisissent des techniques
spécifiques comme le poska en sachant que s’ils se font attraper,
le nettoyage sera plus facile et par conséquent que la peine risque d’être
moins rude ?
C’est une solution.
37. Comment peut-on faire la différence entre le marker et le poska
?
La différence se voit, en mouillant le poska, il s’efface.
38. Existe-t-il des revues spécialisées dans lesquelles des
graffiti de la région ont déjà été publiés
? Utilisez-vous de telles revues dans votre travail pour essayer d’identifier
des tagueurs ?
Oui, tout à fait.
39. Pensez-vous que ces revues sont disponibles facilement pour les graffeurs
de la région ?
Les revues se diffusent en général plutôt sous le manteau.
Il existe aussi des magasins spécialisées qui en vendent, mais
pas dans le canton à part dans un kiosque. Il y a quelques revues que
je vais parfois consulter. Sinon, il faut aller jusqu’à Bienne
ou Berne pour s’en procurer. Maintenant, il existe aussi des livres, que
l’on peut facilement se procurer sur l’internet. A l’heure
actuelle, il n’y a qu’une revue qui est publiée de manière
officielle et diffusée dans les kiosque, c’est Graff It, une revue
française. Pour le reste, il faut aller sur l’internet ou dans
les magasins spécialisés où on trouve des revues comme
Non Stop, JVS, des revues bernoises, Aerosoul qui est bâloise, Warriors
qui vient de la région biennoise.
40. Pensez-vous que ces revues et l’internet permettent aux graffeurs
d’échanger des idées, des
formes, de se donner des rendez-vous pour faire des réalisations en commun
?
Tout à fait. Nous consultons également les sites internet, ne
serait-ce que pour trouver des photos de trains par exemple, qui seront de meilleure
qualité que nos photos faites dans l’urgence.
41. Voyez-vous des différences entre les graffitis de Neuchâtel
et ceux de La Chaux-de-Fonds ?
Je pense que La Chaux-de-Fonds est un peu un vase clos et que, en ayant identifié
un certain nombre de personnes déjà et en leur ayant toujours
expliqué qu’il fallait qu’ils se cantonnent aux endroits
légaux s’ils ne voulaient pas avoir d’ennui avec la justice,
on a réussi à instaurer un dialogue. Maintenant, est-ce ce dialogue
qui a permis qu’on soit moins touché par le graffiti illégal,
spécialement de grande taille, à la Chaux-de-Fonds qu’à
Neuchâtel ? Je voyais encore récemment sur un site internet de
la région une personne qui demandait “mais pourquoi La Chaux-de-Fonds
est-elle moins taguée ?“ ! C’est vrai qu’à une
certaine période un certains nombre de tagueurs que nous avions identifiés
ici sont partis sur le bas et que sur le bas il existe peut-être une ou
deux zones un peu plus virulentes, notamment Marin, Auvernier… Ils ont
affaire peut-être à des tagueurs un peu plus virulents qui n’ont
peut être pas encore été identifiés à satisfaction
et qui profitent pour l’instant de cette situation jusqu’à
ce qu’il passe une fois pour de bon entre les mains de la justice !
42. Ne pensez-vous pas que cet aspect “vase clos “ de la Chaux-de-Fonds
fait que tout les graffeurs s’y connaissent, taguent ensemble alors qu’à
Neuchâtel il pourrait exister une plus grande concurrence entre plusieurs
groupes, ce qui pourrait pousser à une course vers les graffitis les
plus en vue, que se soit par la taille, le nombre ou l’emplacement ?
Oui et non. Neuchâtel a également plusieurs endroits légaux,
mais les gens déposent peut-être moins plainte et cela incite peut
être à taguer plus dans des endroits illégaux. Il faut noter
que certains graffeurs que nous avions arrêtés ici sont allés
à Neuchâtel faire des choses illégales puis sont remontés
à la Chaux-de-Fonds où ils n’ont fait que des choses légales
! Peut-être que le fait que l’on soit parvenu ces dernières
années à identifier très rapidement les auteurs de 2 ou
3 grosses vagues à la Chaux-de-Fonds pousse certains à rester
dans le bas où ils pensent être moins importunés. Mais peut-être
que dans 2 ans la Chaux-de-Fonds sera complètement taguée de partout
parce que les conditions auront changé. Si on prend l’exemple de
Bienne, on se rend compte que la ville a beaucoup été taguée
en 98 et 99, qu’on est passé de 200 à 1800 plaintes ! Ensuite,
des juges ont dit “stop, on en a marre, ras-le-bol !“ et on a commencé
à garder les gens derrière les barreaux. Certains pour 10 jours,
certains pour un mois, certains pour plus longtemps. Comme par hasard, dès
que l’on est devenu beaucoup plus répressif, dès que la
justice est devenue beaucoup plus virulente, les plaintes concernant les graffitis
sont passées de 1800 à 300. Donc on se rend compte que dès
qu’on a une pression plus importante à un endroit, le nombre de
tags descend, et à La Chaux-de-Fonds, au niveau de la justice, on est
peut-être moins conciliants qu’à Neuchâtel. Le fait
d’être plus répressifs et d’identifier plus de monde
incite certainement les graffeurs à rester dans des endroits légaux.
43. Considérez-vous le graffiti comme de l’art ?
A force de fréquenter ce milieu, j’ai pris goût à certaines formes de graffiti. J’ai même chez-moi des graffs d’artistes de la région. Maintenant, il est évident que si l’on peut dire que les œuvres légales sont de l’art, il faut absolument condamner les autres… même si certaines sont très belles c’est vrai. Il m’est arrivé d’utiliser le mot “artiste“ lors d’interrogatoire en disant “c’est bizarre un artiste qui ne reconnaît pas ses œuvres“… Les graffeurs, flattés d’être appelés ainsi m’ont alors parfois avoué trois fois plus de tags que ce que j’attendais !
Liste des prix de l'exposition XPO SPRAY de Soy et Rydok, Galerie du Pommier, du 19 mai au 31 août 2000 (annexe 4)
Conclusion | Table des matières |